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Depuis quarante ans, la peinture d'Alain Gabriot possède une double unité thématique et stylistique.
Stylistique tout d'abord parce qu'il n'a cessé de peindre des architectures urbaines schématisées, à mi-chemin entre l'abstraction et la figuration.
En synthétisant un paysage, ou quelqu'autre sujet pictural que ce soit, en un ensemble de lignes et de figures géométriques, il pointe ainsi comme théorique le fameux clivage abstrait/figuratif.
Quand à la thématique du peintre, elle reste également inchangée : immeubles et autres constructions récentes sont montrés, le plus souvent, sous forme de panorama ou parfois, comme ce fut le cas au cours des années 80, en vue rapprochée.
Alain Gabriot s'inspire de l'actuelle architecture américaine et des ensembles immobiliers qu'il vit s'ériger, dans les années 60, dans la région parisienne d'où il est originaire, aboutissant à des compositions picturales où dominent les lignes verticales.
Toutefois, si le peintre s'inspire de sites réels, ce n'est que pour en retirer un ensemble de formes lui permettant d'élaborer des paysages totalement imaginaires.
Et si la récente inspiration régionaliste de l'artiste venant intégrer quelques éléments locaux reconnaissables (cathédrale de Clermont, Puy de Dôme, etc ...) amène à nuancer ce propos, fondamentalement la peinture d'Alain Gabriot reste un exercice de libre assemblage de modules géométriques.
D'ensembles architecturaux dont on s'est très tôt employé à dénoncer la laideur, il tire des images idéalisées.
Plasticiens du Puy de Dôme - 2002
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